Bonjour chers lecteurs,
Aujourd'hui, grand retour de la chronique manga. Il n'y en avait plus eu depuis le mois de septembre, j'ai été très occupé par divers projets et du coup je n'ai pas trouvé le temps pour lire et rédigé ma chronique. Je répare donc cela maintenant en vous proposant un article sur un manga de sport très connu et très apprécié mais que je ne connaissais que de nom.
Dessinateur : Yusuke
Murata
Scénariste : Riichiro
Inagaki
Eyeshield 21 est un shonen
sportif illustré par Yusuke Murata et scénarisé par Riichiro Inagaki dont le
thème est le football Américain. Prépublié dans le Weekly Shonen Jump entre
juillet 2002 et juin 2009, il a été compilé en 37 volumes parus en France aux
éditions Glénat.
Il a également connu une
adaptation en animé comptant 145 épisodes entre avril 2005 et mars 2008 ainsi
que 2 OAV.
Synopsis :
Sena, un jeune lycéen plutôt
chétif sert de larbin à d’autres jeunes du lycée. A force de courir à droite à
gauche pour eux, il est devenu un excellent sprinter. Hiruma un autre lycéen
aux tendances psychotiques et accessoirement chef du club de football Américain
(les Deimon Devil Bats) voit en Sena et surtout en son jeu de jambe hors du
commun un espoir pour son club. Il décide donc de l’enrôler de force. Hiruma et
Kurita (seul autre membre du club) doivent encore recruter le reste de
l’équipe, car le championnat inter-lycées s’apprête à commencer.
Un habillage de toute
beauté !!!
La première chose à dire en
ouvrant un tome d’Eyeshield 21, c’est « Waaahhh !!! Quelle
classe !!! »
Yusuke Murata est un
dessinateur de génie, le trait est fin, détaillé, c’est dynamique, on en a plein
la vue. Les scènes d’action lors des matchs sont juste à tomber, il a l’art de
trouver des angles de vue inédits, de décomposer les actions avec une telle
finesse qu’on se croirait devant un animé. Regarder juste ces quelques images
pour vous en convaincre :
Vraiment, Yusuke Murata n’a
pas son pareil pour retranscrire une action. Ce procédé est d’ailleurs poussé à
l’extrême dans son dernier manga « One punch man » où les vignettes
décomposent tellement le mouvement qu’on pourrait en faire une animation.
Si je voulais être un poil
critique je dirai que parfois certaines cases sont un peu vides, peut-être par
manque de temps, mais cela manque parfois d’arrière-plan.
Malgré tout dans l’ensemble
c’est un quasi sans faute sur ce point.
Une galerie de personnage
impressionnante !
Comme toujours dans les mangas de sport il est important
d’avoir une galerie de personnages variés et en ce sens Eyeshield 21 ne s’en
sort pas trop mal. Comme vous venez de le voir je suis nuancé sur le propos,
j’ai lu un peu partout des articles vantant les qualités et la profondeur des
différents personnages de ce manga, mais je ne suis pas totalement en accord
avec ça. Nous retrouvons en effet de nombreux protagonistes aussi bien dans
l’équipe des Deimon Devil que dans les autres, avec Sena le héros, qui est un
jeune plutôt normal embarqué de force dans une aventure malgré lui. Kurita, le
colosse, l’homme fort au cœur tendre de l’équipe, Musashi, le
« papa » viril de la bande, Monta, le receveur au physique très
proche du singe et bien d’autres encore. Mais s’il ne fallait retenir qu’un
personnage, c’est Hiruma le Quaterback de l’équipe, cet être diabolique au
visage de démon. Il est sadique, vicieux et d’une rare intelligence, il a
toujours une idée pour piéger ses opposants .A chaque lecture, on est dans
l’attente de son prochain coup fourré. En tant que capitaine des Deimon Devil
il dirige l’équipe à la baguette, ou plutôt à coups de bazooka et autres
mitraillettes pour bouger ses troupes. Il est accompagné de son chien, Cerberus,
une sorte de molosse adepte de chair fraîche et dont il se sert également pour
motiver l’équipe ou déstabiliser les adversaires. Ce personnage est vraiment
très bien écrit et c’est justement là le « problème » à mon sens, car
du fait de son omniprésence il éclipse un peu les autres personnages qui
paraissent du coup plus fades, même le héros Sena devient parfois un peu
insignifiant.
En conclusion de cette partie je dirai que bien que les
personnages soient tous assez intéressants, je ferai un petit reproche quant à
leur différence de traitement, et surtout le fait que ce soit le héros qui en
pâtisse, on a du coup plus de mal à s’identifier à lui. Néanmoins un grand
bravo à l’auteur pour le personnage d’Hiruma !
Un très bon manga de sport, mais….
Eyeshield 21 est une œuvre de
grande qualité, qui fourmille de détails et de bonnes idées, les matchs sont
dynamiques, pleins de rebondissements, les équipes ont toutes des
particularités et des techniques spéciales adaptées à leur nom : les
chevaliers blanc d’Ojo dont le leader Shin possède une technique assimilée à
une lance, les Sphynx de Taiyo forme une ligne de défense telle une pyramide
d’Egypte, les Américains (les Nasa Aliens) dont le quaterback fait une passe
telle une navette spatiale, etc…
Un autre point fort de la
série, c’est le fait qu’on apprenne petit à petit, en même temps que les
personnages les règles, les subtilités de ce sport assez méconnu chez nous.
C’est très bien fait et vraiment appréciable car on s’en rend à peine compte
mais on apprend au fur et à mesure. On en vient même à apprécier ce sport, même
si on ne le connait pas.
Tous ces détails font de ce
manga une œuvre de qualité, certains s’avancent même à dire qu’il s’agit ni
plus ni moins que du meilleur Shonen manga de sport.
Mais…, il faut toujours un
« mais » dans toute bonne critique, une sorte d’antithèse à opposer à
tout ce que j’ai déjà dit.
Le schéma narratif d’Eyeshield
21 est assez répétitif, à chaque fois c’est plus ou moins la même chose, une
succession de tournois où l’équipe de Sena rencontrent une nouvelle équipes,
ils sont d’abord déstabilisés par leurs techniques spéciales, Hiruma avait
prévu le coup, ils sortent leur botte secrète et ils arrachent la victoire, ou
au pire ils s’en sortent avec les honneurs alors qu’ils étaient donnés
perdants. Cela manque également un peu de phases intermédiaires en dehors de certains
entraînements (comme à Las Vegas pour ne citer que celui-là), mettant en scène
les personnages dans leur quotidien, ce qui permettrait de respirer un peu
entre 2 matchs d’un tome chacun. Car les matchs sont très longs, parfois trop et
on a hâte que ça se termine surtout qu’on en connait déjà l’issue. Les plus
grandes pauses se font en général entre 2 tournois, mais j’aurai apprécié plus
de moments en dehors du sport.
Pour aller plus loin : Les mangas de sport à lire et
en bonus les WTF du manga de sport !
Pour cette dernière partie je vais vous donner mon top 3
des mangas à lire, j’enchainerai en citant rapidement les mangas récents à la
mode qui sont intéressants et je terminerai avec les mangas de sport les plus
insolites. Je précise que ce qui va suivre est uniquement un avis personnel et
n’engage que moi.
Résumé :
Sakuragi Harumichi est un jeune « voyou » immature aux cheveux roux,
il est assez impopulaire et surtout auprès des filles à qui il fait peur. Il
est amoureux de Haruko Akagi et pour lui faire plaisir il s’inscrit au club de
Basket-ball de son lycée, Shohoku alors qu’il n’y connait rien. Il se trouve
cependant que le capitaine du club n’est autre que le grand frère d’Haruko et
qu’en plus celle-ci est amoureuse de la star de l’équipe Rukawa Kaede. Sakuragi
va donc devoir jouer aux côté de son rival s’il veut épater la belle tant
convoitée. De fil en aiguille il va commencer à aimer le basket et avec d’autres
personnages qui les rejoindront par la suite, ils vont se lancer à la conquête
du titre national.
En bref :
J’ai adoré ce titre à tous les points de vu, la réalisation est magnifique,
aussi bonne qu’Eyeshield, mais c’est vraiment l’humour qui m’a fait accrocher,
le héros est vraiment attachant et pour le coup il est bien mis en valeur. Les
autres personnages sont également intéressants mais ne lui font pas de l’ombre.
Je suis également plus sensible au basket que j’ai pratiqué contrairement au
football américain. C’est pour moi une œuvre culte, qui mériterait que je
m’attarde à en faire une chronique s’il n’en existait pas déjà de nombreuses
sur internet.
Résumé : Tsubasa Ozhora est un jeune garçon né avec
un ballon dans les pieds. Il a été sauvé par son ballon (son ami) lorsqu’il
était petit et qu’il s’est fait percuter par une voiture. Il ne l’a depuis ce
jour plus jamais quitté, se déplaçant toujours balle au pied. De ce fait il a
un réel talent lorsqu’il s’agit de manier un ballon et un jour il rencontre
Roberto Hongo un joueur Brésilien mondialement connu, qui vient au Japon car le
père de Tsubasa lui a conseillé un bon médecin capable de lui soigner son
décollement de rétine. Roberto abandonne sa carrière et décide d’entrainer
Tsubasa dont le rêve est d’aller jouer au Brésil et peut être un jour de faire gagner
la coupe du monde au Japon.
En bref : Je ne sais pas dire si c’est la nostalgie
qui parle mais enfant des années 80-90, j’ai été bercé par Olive et Tom et j’ai
par la suite découvert la version papier que j’ai dévoré. Ce n’est pas vraiment
le dessin qui est bon car c’est clairement en dessous d’un Eyeshield ou d’un
Slam Dunk, mais il y a pour moi une sorte de magie qui se dégage de l’œuvre,
avec ses techniques spéciales
improbables ses tacles à la gorge, les stades remplis pour voir jouer des
gamins. C’est un manga fondateur que j’adore et pour ceux qui irait jusqu’au
bout, c’est un plaisir de retrouver des membres de notre belle équipe de France
de foot telle que Thuram ou Zidane face à Tsubasa.
Résumé : Nortiaka est un jeune lycéen fébrile, un peu pervers et amoureux d’une belle lycéenne plantureuse. Cette dernière lui dit détester les
faibles et c’est pourquoi il décide d’apprendre les arts martiaux. C’est pourquoi son maître Maruyama, lui enseignera le muay thaï. S’ensuivront des combats avec
des gars de plus en plus balèzes que Noritaka vaincra grâce aux entraînements "particuliers" de son maîtres.
En bref : Je l’ai mis dans mon top 3 car je me suis
bien marré en le lisant mais c’est très répétitif, Noritaka se fait défoncer,
puis il s’entraîne de façon totalement étrange (comme aller nourrir un chat
sous une maison) et il s’avère que l’entrainement improbable va lui permettre
de battre son adversaire. Il y a beaucoup de fan service (peut être trop) avec
des nanas aux poitrines très généreuses qui donne lieu à des scènes cocasses.
Passons maintenant aux mangas de sport très à la mode en
ce moment. Voici uniquement la liste et le sport illustré, vous n’aurez qu’à
cliquer sur le nom pour en savoir plus :
« Kuroko’sBasket » de Fujimaki Tadatoshi : Basket-ball
« Hajimeno Ippo » de George Morikawa : Boxe
« Haikyu !! » d’Haruichi Furudate :
Volly-ball
Et en bonus un top des mangas de sport les plus
improbables :
« Ascension »
de Shin’Ichi Sakamoto et Yoshio Nabeta :
Escalade
« Break Shot »
de Takeshi Maezawa :
Billard
« Tsuri-kichiSanpei » de Takao Yaguchi :
Pêche
« Hikaru noGo » de Yumi Hotta :
Jeu de Go
« No Side »
de Fumiharu Ikeda : Rugby
fémnin
« Real »
de Takehiko Inoue : Handi-basket
« Glaucos »
d’Akio Tanaka :
Plongée en apnée
« OrangeDelivery » de Bohemian K et
Toshinori Sogabe : Curling
« Kimi toIsshoni Odoritai » de Junko
Murata : Danse en fauteuil roulant
Conclusion :
Eyeshield est donc un très bon manga de sport de par la qualité de sa réalisation et le souci du détail apporté aux équipes, aux personnages et à l’apprentissage de ce sport. Malgré tout, le côté répétitif pourra lasser certaines personnes. Alors bien évidemment on va me rétorquer que c’est le lot de tous les mangas de sport, et peut être que c’est vrai, peut être que mes goûts ont évolué. A l’époque j’avais adoré Captain Tsubasa et Slam Dunk et ces mangas restent pour moi les références du genre, mais peut être que si je les relisais, je serai déçu.
Pour ma part et bien que je
lui reconnaisse toutes ses qualités, j’ai eu beaucoup de difficultés à
accrocher, ce n’est qu’après leur voyage aux Etats Unis (autour du tome 10) que
je suis réellement rentré dedans, ce qui est assez long vous en conviendrez. Je lui accorde tout de même la note de 3.5/5 :
Pour finir, je vous présente mon fanart de la série, à retrouver dans la section du même nom. Il est entièrement réalisé à la main aux pigma micron et promarkers :
Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter bonne lecture et penser à partager l'article s'il vous a plu.
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